• Rien ne sert de vouloir brûler les étapes, et toutes les méthodes ne sont pas bonnes… Pour vous éviter d'accumuler les erreurs, voici les douze écueils à contourner.

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    Proposer le pot trop tôt<o:p></o:p>

    Quand votre petit sera prêt, c'est lui qui vous le fera savoir. Il n'y a pas d'âge pour être prêt : certains enfants le sont dès 20 mois, d'autres seulement vers 2 ans et demi-3 ans. Certains signes indiquent néanmoins que le moment est proche. Votre enfant marche depuis un bon moment. Il est capable de monter et de descendre un escalier. Il se relève tout seul quand il tombe ou quand il est assis. Il se retient pendant la sieste. Il manifeste de l'intérêt pour le pot. Vous pouvez lui proposer de s'y asseoir. S'il s'en détourne, inutile d'insister. Il y reviendra tout seul dans quelques jours ou quelques semaines. <o:p></o:p>

    Cumuler les exigences<o:p></o:p>

    Votre petit commence à renoncer à son biberon du matin ? Il se détache enfin tout doucement de sa tétine ? Ne lui demandez pas en plus de lâcher sa couche ! Le moment n'est pas bien choisi pour exiger de lui qu'il devienne propre. Il ne peut pas investir son énergie dans plusieurs domaines à la fois <o:p></o:p>

    Placer le pot dans un endroit inaccessible ou trop exposé aux regards<o:p></o:p>

    Où installer le pot ? Vaste question ! Deux écoles s'affrontent : il y a les partisans de la salle de bains et ceux du salon. Tout dépend comment vous percevez votre enfant. Si vous le sentez pudique, s'il n'aime pas prendre son bain devant un étranger, ni se déshabiller en public, mieux vaut installer le pot dans la salle de bains, bien en évidence. S'il n'aime pas être séparé de vous, s'il a tendance à transporter tous ses jouets là où vous vous trouvez, installez plutôt le pot dans le salon. Pas au milieu de la pièce toutefois ! Choisissez un coin où votre petit se sentira à l'abri des regards. Une fois que le réflexe sera bien acquis, vous pourrez transporter le pot dans la salle de bains ou dans les toilettes. <o:p></o:p>

    Installer son enfant sur le pot à heures fixes<o:p></o:p>

    Cela mécanise la fonction et coupe votre enfant de ses sensations. Or le ressenti est capital dans l'acquisition de la propreté ! Si vous installez votre petit sur le pot aux moments où vous l'avez décidé, il ne fera pas parce qu'il a envie, il fera parce que vous lui dites de faire. Cela peut être à l'origine d'une encoprésie plus tard : un enfant qui ne ressent rien ne peut pas retenir ses selles. Il souille sa culotte et s'en trouve malheureux. <o:p></o:p>

    L'encourager à outrance, le récompenser par un cadeau<o:p></o:p>

    Ce n'est pas parce que vous multiplierez les incitations à aller sur le pot et que vous le féliciterez parce qu'il a fait que votre enfant va devenir propre plus vite ! Au contraire, plus il vous sentira concernée par la question, plus il risque de s'en servir comme moyen de pression. En refusant d'aller sur le pot, il vous déstabilise et il le sent bien. Il prend le pouvoir. Par ailleurs, si vous insistez trop lourdement, « faire dans le pot » risque de devenir la grande affaire de sa vie, au détriment d'autres acquisitions comme goûter de tout, apprendre, découvrir par le jeu… Avouez que ce serait dommage ! <o:p></o:p>

    Le gronder<o:p></o:p>

    Il n'a pas envie de faire sur le pot ? La belle affaire ! En matière de propreté, la réprimande est inopérante. Elle ne fait que renforcer le sentiment de culpabilité. En revanche, si votre petit est dans un comportement oppositionnel caractérisé (il fait systématiquement à côté du pot, il joue avec son caca, il en met sur les murs…), il faut gronder. <o:p></o:p>

    Le laisser plus de dix minutes sur le pot<o:p></o:p>

    Un enfant qui s'assoit sur le pot quand il a besoin fait très vite ce qu'il a à faire. Si au bout de dix minutes votre petit est toujours sur le pot, c'est qu'il s'est trompé : il a cru qu'il avait envie mais ce n'était pas réellement le cas. A vous d'intervenir en demandant : « Tu es sûr que tu avais besoin ? » Si c'est non, rangez le pot. S'il hésite, laissez-le quelques minutes de plus. Mais pas question qu'il passe des heures sur son pot : il ne s'agit pas d'un jeu. <o:p></o:p>

    Lui demander de faire dans le pot pour vous satisfaire<o:p></o:p>

    C'est mélanger deux choses qui n'ont rien à voir : le plaisir de répondre au désir des parents, et la satisfaction d'un besoin corporel. Si un enfant n'arrive pas à faire sur son pot ou à se retenir, c'est qu'il ne peut pas. Même par amour pour sa maman ! Placer la propreté sur le terrain de l'affectif peut faire beaucoup de dégâts. Soumis à une demande à laquelle il ne peut pas répondre, l'enfant risque de perdre l'estime de lui-même, et de développer un comportement de sabordage (je suis nul puisque je ne suis même pas capable de faire plaisir à ma maman, je n'arriverai jamais à rien). Au lieu de dire « fais pipi pour me faire plaisir », dites plutôt « je suis contente parce que tu es grand et que tu arrives maintenant à ressentir tes besoins ». Ce sera beaucoup plus positif ! <o:p></o:p>

    Vouloir qu'il fasse "avant" (de sortir, d'aller à l'école, de prendre le train...)<o:p></o:p>

    On ne fait pas pipi comme on ouvre un robinet. Si votre petit n'a pas besoin, il n'a pas besoin, il ne peut pas faire sur commande. Il fera le moment venu, dans les toilettes de l'école, du supermarché ou du train. En insistant pour qu'il fasse « avant », vous sous-entendez trois choses. Un : qu'il ne sait pas reconnaître par lui-même s'il a envie ou non. Deux : qu'il ne sera pas capable de se retenir s'il est pris d'une envie à l'extérieur de la maison. Trois : qu'il ne trouvera pas les moyens de satisfaire cette envie. C'est comme ça qu'on fabrique des adultes qui ont la hantise de sortir de chez eux et qui utilisent toutes les toilettes publiques qu'ils croisent, « par précaution ». <o:p></o:p>

    Dévaloriser ce qu'il laisse dans le pot<o:p></o:p>

    C'est sûr : si vous vous précipitez sur le pot en criant « Pouah, ça sent mauvais. Vite, débarrassons-nous cette saleté ! », votre enfant risque de se sentir un peu perdu. Quoi, il fait l'effort de vous satisfaire et vous jouez la dégoûtée ? Ne vous extasiez pas pour autant sur le « petit cadeau » qu'il vous a fait ! Dites simplement « ça sent fort », et proposez-lui de vous accompagner aux toilettes pour le jeter. Il est normal d'éprouver une certaine répulsion pour les excréments. Votre enfant lui-même doit ressentir un peu de dégoût pour ce qu'il laisse dans le pot. <o:p></o:p>

    Le forcer à regarder disparaître ses selles si ça lui fait peur<o:p></o:p>

    Certains enfants ont l'impression, en voyant disparaître leurs excréments, que c'est un petit morceau d'eux qui s'en va. Expliquez bien de quoi il s'agit : « L'urine et les selles sont des déchets. Ton corps les a rejetés, il ne s'en sert pas. Au contraire, s'ils restaient, cela pourrait devenir dangereux. » Une fois qu'ils ont compris cela, la plupart des petits adorent aller vider leur pot dans les toilettes. Si le vôtre paraît effrayé, n'insistez pas. Après tout, il n'est pas obligé de regarder ! <o:p></o:p>

    Dramatiser les rechutes<o:p></o:p>

    Lui qui était presque propre se remet à faire dans sa culotte ? Deux hypothèses : soit vous avez commencé son apprentissage trop tôt, et la propreté n'est pas bien acquise. Il a besoin d'un petit répit, ce n'est pas grave. Soit il s'est passé quelque chose dans sa vie qui provoque une régression. Cela peut être l'entrée à l'école, l'arrivée d'un petit frère. Il pense que s'il redevient petit, ce sera mieux parce que les choses redeviendront comme avant. Surtout, inutile de dramatiser, vous ne feriez qu'ajouter à son mal-être. Essayez plutôt de comprendre ce qui se passe et de le réconforter. <o:p></o:p>

    Quelques repères<o:p></o:p>

    - Vers 15 mois, un enfant sait prévenir que sa couche est mouillée.

    - Entre 18 et 24 mois, il est capable de maîtriser ses sphincters (les muscles qui commandent la fermeture de la vessie et de l'anus).

    - Généralement, la propreté durant la journée est acquise aux alentours de 28 mois, celle de nuit vers 36 mois.

    - On ne peut parler d'énurésie qu'à partir de 5 ans.<o:p></o:p>





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