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Parler, cela paraît tellement naturel ! Et pourtant... nos tout-petits déploient des trésors d'ingéniosité pour y arriver. famili vous explique comment ils s'y prennent, même si l'apprentissage du langage garde sa part de mystère.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>Il perçoit les syllabes avant la naissance<o:p></o:p>
Mais comment font-ils, nos tout-petits, pour gazouiller, babiller, puis prononcer leurs premiers mots, le tout en moins de trois ans ? Se contentent-ils de répéter ce que nous leur disons ? Ce n'est évidemment pas si simple ! En fait, l'apprentissage de la langue maternelle passe par des étapes bien précises, au cours desquelles le jeune enfant, aidé par des prédispositions naturelles, va déchiffrer les sons, les syllabes, la mélodie des phrases... jusqu'à pouvoir lui-même les reproduire. L'appareil auditif de votre bébé fonctionne dès la vingtième semaine de grossesse, même s'il aura l'occasion de se perfectionner par la suite. La question qui passionne les chercheurs est donc de savoir ce qu'il entend. L'environnement sonore in utero est très riche. Des enregistrements réalisés grâce à des hydrophones placés dans la cavité utérine montrent que le foetus perçoit des bruits de fond maternels, notamment intestinaux et cardiaques. Ce qui ne l'empêche pas d'entendre les voix extérieures, surtout celles des femmes. Mais si l'on enregistre plusieurs voix féminines, c'est celle de la maman qui est la plus perceptible, car les tissus et les eaux conduisent mieux le son vers l'appareil auditif. Ce n'est pas tout : le foetus perçoit également les caractéristiques musicales (le rythme et l'intonation) des voix. <o:p></o:p>
Une expérience a été menée. Grâce à un haut-parleur placé au-dessus de l'abdomen de futures mamans, on a fait entendre à des foetus de 36 à 40 semaines les syllabes « babi », répétées plusieurs fois. Au tout début de l'expérience, le rythme cardiaque des foetus ralentit. C'est la preuve qu'ils entendent les sons présentés. Puis ils s'y habituent et leur coeur bat comme avant. Tout d'un coup, la série de syllabes change et devient «biba»: de nouveau, le rythme cardiaque se modifie. Autrement dit, la différence entre les deux séries est perçue, alors qu'elles sont prononcées sur le même ton !<o:p></o:p>
A peine né, il se souvient de ce qu'il a entendu in utero<o:p></o:p>
Votre bébé a une très bonne oreille alors qu'il est encore dans votre ventre. Dès sa naissance, il se souvient de ce qu'il a entendu avant de venir au monde. Comme votre voix, des comptines et même des morceaux de musique ! Mais comment les chercheurs le savent-ils ? Ils utilisent une méthode relativement simple : la succion non nutritive. Des nourrissons, confortablement installés, sucent une tétine ne délivrant pas de nourriture, mais reliée à un ordinateur. Lorsqu'on présente des sons nouveaux aux bébés, ils tètent avec plus d'ardeur. C'est donc bien qu'ils les distinguent et qu'ils les jugent différents des précédents! <o:p></o:p>
Les nourrissons, toujours installés dans les laboratoires des spécialistes, peuvent également déclencher les séquences sonores qu'ils ont déjà entendues et qu'ils souhaitent réécouter. Il leur suffit pour cela de téter et le son « demandé » est émis : c'est ainsi que les scientifiques ont prouvé que les bébés de 2 à 4 jours préféraient la voix de leur maman à celle d'une autre femme. Et les voix masculines, y compris celle de leur papa. Autre observation : ils sont plus sensibles aux comptines et à la musique qu'ils ont entendues avant de naître...
Ils apprécient qu'on leur parle dans leur langue maternelle ! Si l'on fait écouter à des bébés de mères francophones des phrases françaises puis russes, énoncées par une même personne bilingue - pour que le timbre de la voix reste le même -, ils choisissent le français à l'unanimité... Et si l'on se contente de leur faire entendre la « musicalité » de leur langue maternelle, puis celle du parler russe, c'est encore la première qu'ils préfèrent.
Enfin, les bébés de 3 jours repèrent le changement de voyelles, mais pas de consonnes : s'ils entendent « bi-si-li-mi », puis « di », ils restent imperturbables. En revanche, si après « bi-si-li-mi » arrive « da », ils réagissent et nous font savoir qu'ils ont saisi la nouveauté. C'est grâce aux voyelles et à la mélodie de la parole - appelée prosodie -, propres au français, que les bébés mettent en place les premiers repères qui leur permettront d'apprendre leur langue.<o:p></o:p>De 1 à 6 mois, le temps des areu<o:p></o:p>
A cet âge-là, notre apprenti en sait plus que vous, puisqu'il perçoit ce que vous ne détectez plus : les sons qui n'existent pas dans sa langue ! Des études menées sur des bébés japonais, toujours selon le principe de la succion non nutritive, montrent qu'ils ressentent la différence entre le « r » et le « l » : or un adulte japonais ne fait plus cette distinction car ces phomènes n'existent pas dans sa langue ! C'est aussi à cet âge que le tout-petit repère les syllabes : à 2 mois, il fait la différence entre « tap » et « pat ». En revanche, les sons « pcht » et « tchp » le laissent indifférent. Il faut dire qu'ils ne sont utilisés dans aucun pays : comme si notre bout de chou était prêt à se spécialiser dans n'importe quelle langue mais pas dans n'importe quel charabia ! <o:p></o:p>
Ainsi, l'apprentissage du langage est en partie inné, chaque enfant ayant en lui des prédispositions naturelles pour combiner des mots et en faire des phrases. C'est ce que le célèbre linguiste américain Noam Chomsky appelle « la grammaire universelle ». A 5 mois, le tout-petit contrôle de mieux en mieux son appareil phonatoire : la production de sons - les très célèbres « areu » - est parfaitement volontaire. Il est tout simplement en train de tester ses capacités.<o:p></o:p>
De 6 à 12 mois, le temps du babil<o:p></o:p>
« Aya », « baba », « tabada », répète votre bébé. Ca y est ! Il parle... ou plutôt, il babille. Essaie-t-il d'imiter les sons que vous produisez vous-mêmes ? Les scientifiques ne le savent pas vraiment. Le babillage prouve que le mécanisme de perception du nourrisson a bien fonctionné. Il a repéré les unités très pertinentes que sont les syllabes, en français en tout cas. Ensuite, son appareil articulatoire s'est ajusté de façon à pouvoir les reproduire. Mais nous ne savons pas comment, au cours du développement de l'enfant, se fait la transition entre l'audition et la production de sons. <o:p></o:p>
En s'adonnant à son petit babil, quelquefois dès 6 mois, parfois à plus de 10 mois, notre tout-petit est en train de conformer son appareil articulatoire à sa langue maternelle. Si bien que vers 8 mois il perd sa faculté de sentir des contrastes inexistants en français. Même chose pour les petits japonais, qui ne font plus la distinction entre le « r » et le « l ». Conclusion : un bébé français babille en français et un petit Japonais babille en japonais.<o:p></o:p>
De 10 à 18 mois, ils chantent ou ils parlent<o:p></o:p>
Les chercheurs ont mis à jour deux façons de babiller. Il y a les chanteurs et les parleurs. Les premiers font des sortes de phrases, mais aucune syllabe n'est clairement perceptible : ils s'expriment sur un mode interrogatif ou affirmatif, en respectant bien la musique de la langue française. Les seconds tentent de prononcer des mots, même avec quelques ratés. Chacun sa stratégie, il n'y a pas de norme en la matière... L'essentiel, c'est que vous lui « répondiez », que vous lui parliez avec vos mots à vous. De cette façon, il « baigne » dans sa langue et avance à pas de géant... <o:p></o:p>
A 13 mois, le tout-petit allonge la syllabe finale de ses mots... Ses « ba-ba » deviennent plutôt des « baaaaa-baaaa ». Avant 6 mois, il percevait la musique de sa langue. Désormais, il est capable de la reproduire. Aux environs de 16 mois, le voici qui produit une cinquantaine de mots, alors qu'il en comprend cent cinquante... Il reconnaît aussi le nom d'objets hors de leur contexte : si vous parlez de ses chaussures, alors qu'elles sont hors de vue, il se fait un plaisir d'aller les chercher... Au fur et à mesure qu'il apprend à prononcer des mots, votre tout-petit continue de se distinguer : il est peut-être de ceux qui privilégient les mots tels que : « ça, voilà, encore, là ». A moins qu'il ne parle en chantant. Nous ne savons pas pourquoi les enfants sont différents. Est-ce une question de maturation du cerveau ou d'expérience personnelle ? Nul ne peut répondre pour l'instant.<o:p></o:p>
A partir de 18 mois, la poussée lexicale<o:p></o:p>
Certains tout-petits associent deux ou trois mots, comme « bébé pas là », « voiture papa »... D'autres attendront plus tard. Vers 2 ans et demi en tout cas, le tout-petit peut faire des combinaisons à trois ou cinq mots. Il est maladroit, le style reste télégraphique. Il crie encore un peu ou bien il bégaie parce qu'il organise son stock de vocabulaire, mais il a envie d'apprendre plein de nouveaux mots. C'est pour cela qu'il pose beaucoup de questions : il ne faut pas hésiter à lui répondre. <o:p></o:p>
Vers 3 ans, notre petit savant entre dans le monde étrange de la grammaire et des conjugaisons sans en avoir appris les règles. Et là, les chercheurs s'interrogent : l'enfant doit-il disposer d'un lexique riche pour passer à la grammaire ? La façon d'apprendre celle-ci est-elle innée, dépendante de la maturation du cerveau ? La parole est gérée, en quelque sorte, par l'hémisphère gauche du cerveau. Il y a donc une part innée naturelle. Le tout-petit ne se contente pas d'imiter son entourage : il est lui-même créatif, il s'approprie sa langue et fait des jeux mots. Toute la question dans les années à venir, sera de mesurer la part des prédispositions naturelles et celle de l'influence de l'environnement.<o:p></o:p>
Les troubles bénins du langage<o:p></o:p>
Il zozote...
La langue du tout-petit est très en avant par rapport à celle de l'adulte. Elle pousse donc les dents également en avant. Ce phénomène est accentué lorsqu'il suce son pouce. Résultat : il parle avec la langue entre les dents. Les orthophonistes commencent une rééducation lorsque l'enfant arrête de sucer son pouce et lorsque ses dents définitives ont poussé, vers 6 ou 7 ans. <o:p></o:p>Il chuinte...
Le tout-petit ne parvient pas à prononcer les sons « ch » ou « j ». La rééducation, à partir de 5 ans, demande une douzaine de séances car il faut apprendre à notre petit siffleur à repositionner sa langue.
Il n'est pas très en avance...
Si à 3 ans, un enfant ne fait pas de phrases, utilise peu de vocabulaire et présente même un léger trouble de compréhension, une visite chez le pédiatre ou le généraliste s'impose. Il peut prescrire un bilan de langage réalisé par un orthophoniste. S'il s'agit d'un simple retard, quelques conseils éducatifs suffisent : ne pas parler trop vite, ne pas négliger les mots tendres mais sans recourir au langage bébé que vous utilisez peut-être encore ; ne pas le faire répéter des mots écorchés (« crain » au lieu de « train »), mais reprendre sa phrase en l'énonçant correctement ; lui raconter des histoires, bon support d'apprentissage ; lui donner de nouveaux mots, même s'il ne les dit pas tout de suite...
La dyslexie, un cas particulier
C'est un trouble d'acquisition de la lecture. L'enfant confond différents sons (p et b, f et v) ou des lettres proches visuellement (m et n). La dyslexie se dépiste au CP, en milieu d'année seulement car avant il est normal que l'enfant fasse des fautes puisqu'il est en train d'apprendre à lire ! Des séances de rééducation chez l'orthophoniste sont prescrites par le pédiatre ou le généraliste. Elles sont remboursées à 60 % et peuvent durer plusieurs mois.<o:p></o:p>Examens et tests<o:p></o:p>
Le bilan de langage
Votre pédiatre ou votre généraliste vous le conseillera, si votre tout-petit de 3 ans connaît très peu de mots, si vous avez du mal à le comprendre ou bien s'il ne fait pas de phrases. Grâce à cet examen, basé sur des jeux, l'orthophoniste vérifie que votre enfant articule correctement, distingue les sons, dispose d'un stock de vocabulaire adéquat, comprend et décrit des situations quotidiennes. En cas de retard, il vous donnera de simples conseils éducatifs ou entamera des séances de rééducation. <o:p></o:p>L'audiogramme
Absolument indolore, il mesure l'audition de votre tout-petit. L'oto-rhino utilise des tests très différents, qui ressemblent là encore à des jeux, en fonction de l'âge de son jeune patient : il demandera aux plus grands, par exemple, de montrer une image associée à un bruit, tandis qu'un bébé se contentera de tourner la tête s'il entend un son particulier. Si votre enfant vous fait répéter souvent, s'il monte le son de la télévision ou si son institutrice vous signale qu'il participe moins que les autres, un audiogramme s'avère nécessaire. Votre pédiatre, lors des visites régulières des premières années, peut aussi dépister des problèmes d'audition et vous conseiller cet examen.<o:p></o:p>
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Jour après jour, votre tout-petit fait connaissance avec lui-même et le monde qui l'entoure. Autant d'étapes qu'il franchit brillamment, avec votre aide, bien sûr !<o:p></o:p>
<o:p></o:p>0-2 mois : une relation d'amour intime<o:p></o:p>
Votre bébé vient de pousser son premier cri. Fascinés, vous n'en revenez pas d'avoir conçu un être aussi merveilleux. La magie ne fait que commencer Minuscule et fragile mais fin prêt pour la vie, il s'adapte à l'air libre en un instant et ses facultés d'apprentissage dépassent de très loin celles des adultes.
Entre un nouveau-né et ses parents - en particulier sa maman - se tisse dès les premiers jours une relation d'amour intime. C'est dans les échanges et les soins quotidiens que se construit un attachement mutuel et durable. Tous les sens du nourrisson participent à ces échanges : l'ouïe, l'odorat, la vue, le toucher S'il ne comprend pas encore le sens des mots, il en perçoit la valeur affective. Le nez enfoui dans le cou de sa maman, il reconnaît son odeur et réagit par une mimique de contentement. En tétant, il absorbe l'amour de sa mère Le jeu des regards déclenche le processus de reconnaissance et fonde les débuts de l'attachement. C'est par le corps aussi que passe l'essentiel des messages. Par vos caresses, vos baisers vous l'entourez d'une enveloppe de sécurité.
Pendant ses premières semaines, votre tout-petit s'imprègne de votre présence et de vos émotions. Il est extrêmement dépendant de vous et vous de lui. Très vite cependant vous vous rendez compte qu'il existe en tant que personne, qu'il a une vie en dehors de vous. A 2 mois, il est parfaitement capable de rester éveillé dans son berceau, seul dans sa chambre.
Ses progrès*
- A 1 mois, il commence à sourire. Allongé sur le ventre, il arrive à redresser la tête trois secondes.
- A 2 mois, il peut prendre un objet dans ses mains et l'amener dans son champ visuel. Il commence à vocaliser (areuh, ageuh...).
* Attention ! Il s'agit ici d'âges moyens, chaque enfant évolue à son rythme.
Le jouet qu'il lui faut
Un mobile <o:p></o:p>3-6 mois : sa personnalité se dessine<o:p></o:p>
Votre tout-petit grandit et, sécurisé par votre amour, il peut commencer à se séparer un peu de vous. La séparation fait partie intégrante du développement du bébé. C'est le début d'une certaine maturation affective qui lui permettra de progresser et d'aller vers autrui. Grâce à votre présence et à celle des adultes qui prendront le relais à vos côtés (sa nounou, sa grand-mère, la puéricultrice de la crèche), le tout-petit va construire sa propre personnalité.
Vous retravaillez et il va être gardé par une nounou ? Il est très important d'anticiper cet événement en lui parlant et en lui expliquant ce qui va se passer. Comme le disait Françoise Dolto, le bébé est déjà un être de langage. Tout ce que vous lui dites est enregistré dans son corps et dans sa mémoire. Votre enfant s'adaptera aussi plus facilement s'il vous sent sereine et détendue. Il est branché sur votre inconscient et capte la confiance ou la méfiance que vous accordez à ceux et celles qui prendront soin de lui pendant votre absence.
Ses progrès*
- A 3 mois, il joue avec ses mains et les porte à la bouche.
- A 4 mois, il pousse sur ses pieds quand on le maintient debout.
- A 5 mois, il rit aux éclats et reconnaît son biberon.
- A 6 mois, il reste assis quelques secondes, dos arrondi.
* Attention ! Il s'agit ici d'âges moyens, chaque enfant évolue à son rythme.
Les jouets qu'il lui faut
A 3 mois : un portique d'activités, des jouets à mordre
A 6 mois : un tapis d'éveil, des jouets qui couinent <o:p></o:p>7-12 mois : l'angoisse de la séparation<o:p></o:p>
Au fil des mois, entre vous et votre enfant, le dialogue s'installe. Il pleure ? Vous proposez un câlin, un biberon, une promenade S'il cesse de crier, c'était la bonne réponse ! Il devient de plus en plus curieux et s'intéresse à tout. Bien avant de parler, il utilise sourires, mimiques et éclats de rire pour communiquer. Et quête dans votre regard l'approbation ou la confirmation que vous partagez son plaisir.
Mais vers 8 mois, ce petit être souriant et sociable devient sauvage et timide. Difficile de vous éloigner de lui sans qu'il pleure, il reste le plus souvent collé à vous. Quand une personne étrangère à la famille se présente, il détourne la tête et se réfugie dans vos bras. Cette inquiétude appelée « angoisse du huitième mois » accompagne la découverte par l'enfant de son individualité et de celle de sa maman. Ce n'est pas le moment de le mettre pour la première fois à la crèche ou de partir en vacances sans lui. Son plus fidèle compagnon à cette période un peu difficile : son doudou. Par le toucher et par l'odeur, il lui parle de vous et prolonge votre présence.
Le squelette de votre enfant s'est tonifié et dès que sa musculature l'y a autorisé, il s'est redressé. D'abord la tête. Puis ses bras et ses mains. Allongé sur le dos, il a appris à se tourner et à s'asseoir. Dernière étape : la station debout et l'apprentissage de la marche. Un pas, un deuxième le voilà parti. Plus il découvre le monde à sa portée, plus il envie de bouger pour accéder à de nouveaux espaces, de nouveaux jeux et de nouveaux plaisirs.
Ses progrès*
- A 7 mois, il mange à la cuillère. Il peut saisir un cube. Il babille (papapa, bababa ).
- A 8 mois, ses gestes deviennent plus précis et il arrive à prendre une miette de pain entre le pouce et l'index. Il traverse « l'angoisse du huitième mois ». Il a besoin d'un doudou.
- A 9 mois, si vous le maintenez fermement, il adore rester debout.
- A 10 mois, il se déplace à quatre pattes. Il fait les marionnettes, bravo, au revoir de la main.
- A 11 mois, il marche en prenant appui sur les meubles ou en tenant la main d'un adulte. Il comprend le sens du mot « non ».
- A 12 mois, il tente ses premiers pas et prononce quelques mots.
* Attention ! Il s'agit ici d'âges moyens, chaque enfant évolue à son rythme.
Les jouets qu'il lui faut
A 7 mois : des jouets de bain
A 8 mois : un doudou
A 9-12 mois : les trotteurs, pousseurs et porteurs, des objets à empiler. <o:p></o:p>1-2 ans : en marche vers l'autonomie<o:p></o:p>
Indépendance et autonomie sont les maîtres mots de cette deuxième année. Pour vous, les règles du jeu changent. Vous devez réussir à laisser votre enfant s'éloigner tout en continuant à le protéger et à le guider.
La marche indépendante lui ouvre mille possibilités. Son horizon, son champ d'action s'élargissent. Marcher seul est le jeu le plus grisant qui soit. Mais comme il n'y a pas d'autonomie sans risque, vos nerfs sont mis à rude épreuve. Et les limites que vous lui imposez sont de plus en plus difficilement acceptées.
D'emblée, il dit « non » à tout. Il refuse d'obéir, pleure pour obtenir un objet, se roule par terre C'est le moment de freiner sa liberté d'action, d'exiger et d'interdire. Ainsi, il va comprendre qu'il n'est pas tout-puissant et qu'il y a des limites à son appétit de conquêtes. Et puis il apprend cette chose importante : entre ses désirs et la réalité, il y a une différence. Frustrante, mais constructive
Etape essentielle de l'autonomie, l'acquisition de la propreté va de pair avec la maturation du système nerveux, qui permet le contrôle des sphincters. Au moment où votre enfant sait monter et descendre un escalier seul (vers 18 mois), vous pouvez lui proposer le pot. Mais sachez qu'il ne sera véritablement propre que vers 2 ans - 2 ans et demi le jour et vers 3 ans la nuit.
Les échanges verbaux s'intensifient. Votre tout-petit est très demandeur : il veut se faire entendre et enrage si vous ne comprenez pas ce qu'il dit. C'est en parlant avec vous, jour après jour qu'il enrichira son répertoire de sons et de mots.
Le jeu tient une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne de votre enfant. Avec lui, il va développer ses capacités sensorielles, motrices et affectives. Aussi important que les câlins, le jeu est un moment magique entre vous. En jouant avec lui, vous vous mettez à sa portée, vous allez sur son territoire. Que de plaisir à partager ensemble !
Ses progrès*
- A un an il fait ses premiers pas, commence à parler et joue avec une balle.
- A 15 mois, il monte les escaliers à quatre pattes. Il répète les mots qui ponctuent son quotidien et montre du doigt ce qui l'intéresse. Il adore fureter partout.
- A partir de16-18 mois (et jusqu'à 2 ans et demi environ), il dit « non » à tout et peut même se mettre à faire des colères énormes pour des riens.
- A 18 mois, il se reconnaît dans le miroir. Il commence à courir et peut manger seul. Il est capable d'aller sur le pot. Il sait empiler trois cubes et fait des gribouillages en rond.
- A 21 mois, il s'exprime de mieux en mieux avec des mots et des gestes. Il connaît le nom de certaines parties de son corps. Il peut jouer un long moment seul.
- A 2 ans, il écoute une histoire, il court, monte et descend les escaliers, ouvre les portes et se déshabille si on l'aide.
* Attention ! Il s'agit ici d'âges moyens, chaque enfant évolue à son rythme.
Les jouets qu'il lui faut
A 13-15 mois : les premières briques de construction, les instruments de musique
A 16-17 mois : les boîtes à forme, les jouets à tirer ou à pousser
A 18 mois : les crayons, feutres, peintures et pâtes à modeler
A 19-21 mois : les jouets d'imitation (établi, cuisine )
A 22-24 mois : les poupées à fonction <o:p></o:p><o:p> </o:p>
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Dès la naissance, votre bébé sent, voit, écoute et perçoit le monde qui l'entoure. Et ce n'est que le début : il n'a pas fini de vous éblouir !<o:p></o:p>
<o:p></o:p>De nombreuses compétences<o:p></o:p>
Durant des siècles, le nouveau-né a été considéré comme un simple tube digestif. Depuis une quinzaine d'années, des études, heureusement, ont prouvé le contraire. Eh oui, le nourrisson est bel et bien doté de nombreuses compétences dès sa venue au monde. Agé de quelques heures à peine, il va développer des capacités incroyables d'adaptation et d'apprentissage, spécifiques à l'espèce humaine. Découvrez quels sont ses multiples talents. <o:p></o:p>
A la naissance<o:p></o:p>
Quand il sort du ventre de sa maman, le nouveau-né est déjà extraordinairement doué. En quelques secondes, il passe sans aucun problème d'un environnement liquide et sombre, où il se mouvait en apesanteur, à un milieu aérien et lumineux. Et comme il n'est éveillé qu'une vingtaine de minutes toutes les trois ou quatre heures, il va devoir emmagasiner les jours suivants une myriade d'informations sur un très court laps de temps.
Un odorat surdéveloppé
Première surprise à la naissance pour les parents : le nouveau-né trouve spontanément le sein de sa maman grâce à son odorat, surdéveloppé. La nature est bien faite ! En effet, dès qu'il vient au monde, il sait non seulement distinguer des odeurs très subtiles mais aussi les mémoriser. Un nourrisson de deux jours peut ainsi reconnaître l'odeur maternelle. C'est vital pour lui car elle lui indique la présence de sa mère. Chaque odeur joue un rôle important dans la construction des interactions. Le bébé associe les odeurs à des comportements. Ainsi, pour votre tout-petit, l'odeur du sein évoque la tétée, et celle du cou l'apaise car elle lui rappelle vos câlins, lorsque vous le tenez contre vous pour l'endormir.
L'oreille musicale
Vous avez sûrement remarqué aussi que votre bébé était extrêmement sensible au moindre bruit lors des premiers jours de sa vie. L'explication est simple : le système auditif du nouveau-né est totalement opérationnel à la naissance, puisque son oreille s'est aguerrie in utero, notamment grâce au clapotis du liquide amniotique Dès le troisième jour, le nourrisson sait reconnaître la voix de sa maman qui l'aura bercé pendant sa vie ftale, celle de son papa un peu plus tard. C'est d'ailleurs l'intonation de la voix de sa mère qui lui servira de modèle pour l'acquisition du langage. Le nouveau-né sait aussi identifier certaines mélodies, en particulier celles qu'il a entendues in utero. Et au bout de trois ou quatre jours, il est en mesure de faire la différence entre sa langue maternelle et une langue étrangère, ce qui est une sacrée prouesse ! Il est aussi déjà capable de séparer des sons très voisins, que nous, adultes, ne parvenons pas à distinguer. Par exemple, les Japonais n'arrivent pas toujours à faire la différence entre notre l et notre r, alors que leurs bébés y parviennent très facilement ! <o:p></o:p>Une vision ciblée
Beaucoup de parents pensent que leur bébé naît aveugle. C'est faux ! Il voit, mais il « n'accommode pas » : les muscles de l'il qui permettent la vision de près ou de loin ne sont pas encore fonctionnels. C'est entre 18 et 25 cm que le nouveau-né a la meilleure perception des choses. Plus près ou plus loin, c'est flou. Aussi, lorsqu'il est dans vos bras, il vous voit bien ! Il distingue également le noir et blanc (comme les iris foncées de ses parents qui contrastent sur le fond blanc de leurs yeux). Mais pas encore les demi-teintes et les nuances colorées. Ce sont donc les objets aux couleurs vives et fortement contrastées qui l'attireront. Alors, mieux vaut lui offrir un mobile très coloré et, surtout, pensez à le placer non pas juste au-dessus de sa tête (comme on a souvent coutume de le faire) mais un peu en avant, à environ 20-30 cm de son regard.
Des goûts affirmés
En naissant, le bébé réagit déjà aux quatre saveurs fondamentales : amer (ce qu'il déteste le plus), acide, sucré (ce qu'il préfère), salé. Il s'agirait du résultat d'un apprentissage in utero. En goûtant le liquide amniotique, le ftus façonne son goût. Si sa mère a consommé beaucoup de curry et de cumin pendant la grossesse, le bébé sera familiarisé avec ces épices. Ainsi, ce que vous mangez déterminerait les préférences ou les aversions alimentaires de votre enfant. A méditer.
Faites l'expérience !
Penchez-vous sur votre bébé à environ 20 cm de lui et attendez qu'il vous fixe. Ça y est, il vous regarde ? Penchez-vous tout doucement de droite à gauche. Vous constaterez qu'il vous suit du regard. Mais évitez de lui parler en même temps car c'est son ouïe qui serait stimulée, et non sa vue ! Vous pouvez aussi le tenir dans vos bras, et ouvrir les rideaux ou allumer une lampe et vous le verrez alors orienter sa tête vers la source lumineuse Pour tester son odorat, placez un foulard imbibé de votre odeur, puis un autre linge tout propre dans son berceau. Votre bébé, qui a déjà mémorisé votre odeur, se tournera naturellement vers le vêtement que vous avez porté.<o:p> </o:p>
1 semaine à 3 mois<o:p></o:p>
Le toucher
Dès le retour à la maison, vous pouvez apprécier les progrès impressionnants de votre bébé. Chaque jour, il va vous étonner un peu plus. Ses sens, déjà très développés à la naissance, continuent de s'affiner. Le toucher, par exemple, va être primordial pour l'aider à découvrir le monde qui l'entoure. On sait, aujourd'hui, qu'il se développe dès la septième semaine de grossesse, et qu'il est donc réactif dès la naissance : très sensible, votre enfant répond à la moindre sollicitation, refermant par exemple sa main si on la chatouille ! Ce sens se peaufine d'ailleurs à la vitesse grand V. A 1 semaine, le bébé est déjà ultrasensible aux différences de température. Si on éclabousse son visage avec quelques gouttes d'eau très froide (à 4 °C), son rythme cardiaque s'accélère. On entend souvent dire aussi que les bébés « voient avec les mains ». Ce n'est pas faux : le nourrisson distingue les différents objets en palpant leur forme, leur texture et leur température.
La bouche, un organe essentiel
Votre tout-petit adore mettre à la bouche tout ce qui passe à portée de sa main ? C'est normal. Lorsqu'ils sont éveillés, les nouveau-nés passeraient 20 % de leur temps avec une main en contact avec leur bouche. C'est leur manière à eux d'appréhender les choses qu'ils ne connaissent pas. Ils ont besoin de toucher mais aussi de « goûter » et de sentir tout ce qui les entoure. C'est grâce à l'ensemble de ces sensations (texture, bruit, odeur, goût et saveur) que le bébé va pouvoir reconnaître un objet. On parle de coordinations intermodales. Vers 1 mois, le bébé fait d'abord connaissance avec un objet par le toucher puis l'identifie vraiment grâce à un autre sens, la vue par exemple. Ainsi, le bébé de 1 mois regarde plus longuement un objet qu'il a exploré antérieurement avec sa bouche.
Son champ visuel s'élargit
A 1 mois, votre bébé voit net à une distance de 30 à 150 cm. Il peut également suivre un objet ou un visage, mais de manière très saccadée : il ajuste son regard, tourne un peu la tête, réajuste son regard, et ainsi de suite. Il ne sait pas encore détourner volontairement les yeux. Il est donc préférable de ne pas insister trop longtemps lorsque vous le regardez ou lui présentez un objet. Votre bébé vous surprendra par ses capacités d'imitation : par exemple, lorsque vous tirez la langue, il est capable de reproduire exactement votre geste. C'est sa façon d'entrer en communication avec vous !
Faites l'expérience !
Pour vérifier que votre nourrisson sait associer ce qu'il voit à ce qu'il met à la bouche, vous pouvez, s'il a une tétine, lui montrer celle qu'il utilise tous les jours, puis une autre, plus rugueuse ou plus lisse. Votre tout-petit devrait normalement s'attarder sur celle qu'il a l'habitude de téter. Pour stimuler tous ses sens, pensez aussi à placer son couffin ou son transat sous un arbre. Observer les feuilles bouger, écouter le vent qui souffle dans les arbres C'est certain, votre bébé appréciera ces sensations ! Vous pouvez aussi caresser délicatement sa main avec une feuille, ce frôlement lui sera très agréable. <o:p></o:p>A partir de 3 mois<o:p></o:p>
La vue en relief
3 mois, c'est la grande révolution ! Premier changement : votre bébé est capable de détourner volontairement son regard d'un objet fixe. Auparavant, il pleurait pour montrer son ennui ou avait besoin que l'objet bouge. Vers 3 mois, ses yeux commencent à se coordonner. Il peut suivre des yeux un objet sans à-coups, et donc choisir de le regarder ou de l'ignorer. Sacrée étape ! L'autre grande révolution visuelle : la vue en relief. Désormais, les images ne sont plus planes et lisses : il perçoit les objets en 3D. Par ailleurs, votre enfant repère mieux les couleurs : vers 2 mois, le vert et le rouge, vers 3 mois, le bleu, et vers 4 mois, toutes les nuances de couleurs. Les nouveau-nés ont des préférences visuelles assez marquées : ils prêteraient plus d'attention aux images structurées et complexes. Et les objets répondant le mieux à ces critères, ce sont les visages. Plusieurs expériences ont montré que les bébés s'attardent plus volontiers sur le schéma d'un visage - un cercle dans lequel trois carrés sont mis à la place des yeux et de la bouche - présenté à l'endroit, que sur ce même dessin à l'envers C'est à 3 mois que votre petit pourra reconnaître un visage, quel que soit son point de vue, mais celui qu'il préfère, c'est, sans aucun doute, le vôtre ! Les premières semaines, il ne différenciait pas bien vos traits, mais seulement le contour de votre tête. Si un foulard cachait vos cheveux par exemple, il ne vous reconnaissait plus
La permanence de l'objet
Autre évolution considérable : la conscience de « la permanence de l'objet », selon l'expression des psychologues. Jusqu'à présent, lorsqu'une personne (ou un objet) se trouvait hors de sa vue, le nourrisson pensait qu'elle avait définitivement disparu. Désormais, même s'il ne les voit plus, les choses continuent à exister pour lui. Ce qui prouve que le bébé est enfin capable d'avoir une représentation mentale de l'objet.
Les débuts du langage
Son audition se développe. Il s'en sert pour partir à la découverte de notre langage. A 3 mois, votre bébé peut distinguer des sons bisyllabiques comme bad/dag et ada/aga, alors qu'à la naissance, il ne distinguait que des syllabes simples comme ba/da et da/di. A cet âge, il sait aussi classer les éléments du langage : il perçoit, par exemple, que la syllabe di a des points communs avec les syllabes bi, si et mi. Il est donc très important de discuter avec son enfant, et pas forcément avec des mots d'adulte ! Laissez votre instinct vous guider lorsque vous vous adressez à lui, babillez, « bêtifiez », même si vous avez l'impression d'être complètement gaga. Cette façon de parler va le séduire et accrocher son attention. Accompagnez votre discours de mimiques (sourire, haussement de sourcils ) qui renforcent le sens de vos paroles et leur confèrent une portée affective. Et n'oubliez pas, tout en babillant, de le caresser, de le bercer ce qui va lui donner envie de communiquer à son tour.
Faites l'expérience !
Pour lui faire comprendre que les choses ne cessent pas d'exister lorsqu'elles disparaissent de sa vue, rien de mieux que de jouer à cache-cache. Dites : « Coucou, je suis là » en surgissant de derrière le canapé. Ou encore : continuez à lui parler lorsque vous vous trouvez dans une autre pièce. Cela l'aidera à comprendre que vous êtes bien là, même s'il ne vous voit plus. Une expérience, pour vérifier la coordination entre vue et ouïe : enregistrez votre voix et celle du papa sur un magnétophone, placez-vous chacun de part et d'autre de votre bébé et observez sa réaction. Il devrait se tourner vers celui dont le magnétophone diffuse la voix. Magique, non ? <o:p></o:p>
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Votre tout-petit pleure et vous n'arrivez pas à le calmer ? Voici quelques gestes simples pour lui redonner le sourire.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>Raconte-moi une histoire<o:p></o:p>
Installez-vous dans le canapé, jambes repliées, votre bébé à demi assis contre vos cuisses. C'est la position idéale pour lui parler, et le rassurer tout en douceur. <o:p></o:p>
Le conseil de famili
Son dos bien calé contre vous, c'est parfait pour vous reposer ensemble les premières semaines qui suivent le retour de la maternité<o:p></o:p>Maman et moi, on va dans le même sens<o:p></o:p>
Tenez votre bébé contre vous en le maintenant d'une main sous les aisselles et de l'autre à l'entrejambe. Vous pourrez ainsi le promener dans l'appartement tout en regardant, ensemble dans la même direction. <o:p></o:p>
Le conseil de famili
Idéal lorsqu'un enfant est trop énervé ou lorsqu'il s'impatiente en attendant son biberon. Et si vous les bercez d'avant en arrière, le succès est garanti !<o:p></o:p>Alors là, je vole !<o:p></o:p>
Debout, votre bébé à plat ventre sur votre avant-bras et maintenu entre les cuisses par votre autre main, bercez-le doucement d'avant en arrière, tout en marchant dans la maison. <o:p></o:p>
Le conseil de famili : Á éviter après un biberon si votre enfant a tendance à régurgiter. Conseillé en revanche, s'il est sujet aux petits maux de ventre. La pression de votre main et votre avant-bras sur son abdomen le soulagera.<o:p></o:p>
Comme un kangourou<o:p></o:p>
Installez votre enfant dans son porte-bébé. Bercé par vos propres mouvements, rassuré par votre odeur et la chaleur de votre corps, il va rapidement s'apaiser. <o:p></o:p>
Le conseil de famili :Si c'est sans effet, sortez prendre l'air tous les deux. En général, c'est radical.<o:p></o:p>
Chouette, un gros câlin<o:p></o:p>
Debout ou assise, prenez votre bébé tout contre vous, sa tête reposant dans le creux de votre cou. Maintenez-le d'une main dans le dos et de l'autre sous les fesses. Parlez-lui. Votre contact et votre souffle sur sa nuque suffiront à le tranquilliser. <o:p></o:p>
Le conseil de famili
Cette position facilite la digestion et l'aide à faire son rot.<o:p></o:p>Et si tu me berçais...<o:p></o:p>
Allongez votre bébé dans son transat en position balancelle. Placez-vous à côté de lui. Parlez-lui tout en le faisant doucement bouger. Votre voix et le balancement l'apaiseront vite. <o:p></o:p>
Le conseil de famili
Avec un enfant particulièrement agité ou quand il fait très chaud, c'est la meilleure solution.<o:p></o:p>Pensez-y aussi<o:p></o:p>
Il pleure depuis cinq à dix minutes et n'arrive pas à s'endormir... <o:p></o:p>
- Assurez-vous que sa couche n'est pas sale.
- Vérifiez la température de la chambre.
- Proposez-lui une tétine. Attention, si votre bébé est nourri au sein, attendez qu'il ait 1 mois, car la technique de succion n'est pas la même.
- Faites-lui un dernier câlin. Il suffit parfois de cette pause tendresse pour le préparer à une bonne nuit.
- Demandez au papa d'intervenir, ça peut marcher.<o:p></o:p>
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Rien de plus éprouvant que d'entendre son tout-petit pleurer sans parvenir à le calmer. Afin de ne pas vous inquiéter inutilement et de mieux répondre à ses demandes, apprenez à décoder ses cris.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>C'est normal !<o:p></o:p>
Le premier cri de votre bébé vous a émue jusqu'aux larmes : il est né, il respire ! De même, les jours suivants, chacun de ses pleurs soulève en vous une vague de tendresse et de compassion. Votre tout-petit ne réclame-t-il pas votre présence ? Délicieux sentiment d'être celle qui peut tout pour lui. Mais voilà, de retour à la maison, loin de se calmer, les pleurs redoublent. Ils surgissent nuit et jour, incompréhensibles, désarmants, exaspérants parfois. Mais qu'est-ce qui ne va pas, de quoi peut-il donc avoir besoin ? On le nourrit, on le change, on lui tapote le dos, on le berce... Rien n'y fait. Pour un peu, on en pleurerait aussi ! Et si on n'était pas à la hauteur, si on n'était pas une bonne mère ? <o:p></o:p>
Pleurer, pour un bébé c'est normal. C'est même une chose qu'il faudrait que toutes les mamans sachent. On a tendance à interpréter les cris d'un tout-petit comme le signe d'un mal-être, mais pleurer, c'est dans la façon d'être du bébé. Cela témoigne de son instinct de vie. Un bébé qui ne pleure pas est plus inquiétant car c'est un enfant qui ne réclame pas ce dont il a besoin. Or ce n'est pas parce qu'il ne demande rien qu'il n'a besoin de rien. Il va donc falloir beaucoup s'en occuper, le solliciter, proposer sans attendre qu'il réclame. Un travail de tous les instants, en somme.<o:p></o:p>
Son premier langage<o:p></o:p>
On le voit, pleurer ne sert pas à rien. C'est une façon pour le bébé d'entrer en communication et de faire savoir ce dont il a envie. Il a faim, il est fatigué, il veut être pris dans les bras, il a mal quelque part... <o:p></o:p>
Parfois, pleurer est aussi le moyen de se libérer des tensions qui l'habitent. Stressé, notre tout-petit ? Mais oui ! Un bébé est terriblement sollicité par le monde qui l'entoure. Tout est nouveau pour lui et tout le tente. Il observe, écoute, s'efforce de tenir sa tête, essaie de mémoriser ce qu'il voit. C'est très fatigant. Les nourrissons qui s'endorment facilement récupèrent, les autres s'épuisent. Pour eux, pleurer est un soulagement. Les pleurs ont un pouvoir apaisant, c'est bien connu. Ne sommes-nous pas les premières à reconnaître que pleurer nous a « fait du bien » ? Votre bébé aussi, à sa façon, se fait du bien.
Reste que, dans certains cas, ses cris expriment un besoin spécifique et appellent une réponse précise. Mais comment les décoder ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que la façon de communiquer des tout-petits n'est pas claire. Tous les pleurs des nourrissons se ressemblent, on dirait des pleurs de faim. D'ailleurs, si on les fait téter, la plupart du temps ils se calment. Difficile de savoir si c'était la bonne réponse !<o:p></o:p>Besoin d'être rassuré<o:p></o:p>
Une chose au moins est sûre, c'est qu'il faut toujours répondre à l'appel de votre bébé. En réagissant à sa demande, vous lui signifiez qu'il n'est pas seul, que vous avez perçu son mal-être et que vous allez tenter d'y apporter remède. <o:p></o:p>
Les trois premiers mois, les nourrissons ont tendance à pleurer beaucoup pour créer du lien, s'assurer qu'on va s'occuper d'eux. Répondre vite - et si possible de façon adaptée - les aide à se forger une image rassurante du monde qui les entoure. C'est un monde accueillant puisqu'il sait les reconnaître en tant qu'individus et leur faire leur place. Les psychologues s'insurgent contre cette idée répandue qui voudrait qu'en prenant un bébé qui pleure dans ses bras ou en répondant systématiquement à ses appels, on en fasse un enfant capricieux. Le caprice n'existe pas chez les tout-petits. Cela suppose une structuration mentale qu'ils n'ont pas. Un bébé qui a envie d'être pris dans les bras et se calme dès qu'il est blotti contre vous n'est pas en train de faire un caprice. Il a simplement obtenu ce dont il avait besoin.
Pour exprimer ses demandes, votre bébé dispose de tout un répertoire de pleurs qui vont du simple geignement au véritable cri de rage, en passant par des modulations diverses et variées. Même si chaque enfant est unique et possède ses propres intonations, il existe de grands types de cris qui semblent commun à tous les petits d'homme. famili les a passés en revue pour vous aider à les identifier. Ainsi, grâce également à la connaissance intime que vous avez de votre bébé, vous pourrez sans doute mieux décoder ses demandes et y répondre de façon adaptée.<o:p></o:p>Il a faim<o:p></o:p>
Un son strident, suivi d'une inspiration. Puis les sons repartent de plus belle, brefs, vigoureux, rythmés, et augmentent en intensité à mesure que votre bébé s'impatiente. Pour les parents, les cris de faim sont sans doute les plus faciles à identifier, même s'ils ne coïncident pas forcément avec les heures prévues pour les biberons. Ce sont aussi les plus fréquents. Au cours des semaines, la faim est à l'origine de la plupart des pleurs des bébés, en particulier la nuit. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Il faut savoir que la faim, chez le bébé, devient vite douleur et angoisse : elle doit vite être satisfaite. Donnez-lui le sein ou un biberon, même s'il a déjà bu il y a deux heures la quantité prescrite par le pédiatre. Rassurez-vous, un bébé ne boit jamais trop. Si la faim n'est pas à l'origine de ses pleurs, il détournera la tête ou fermera la bouche. Il se peut aussi que votre tout-petit tète quelques minutes sans faim véritable mais qu'il y trouve l'apaisement dont il avait besoin.<o:p></o:p>Il est fatigué<o:p></o:p>
Cela commence par des pleurnichements sans cause apparente. Votre bébé vient de passer un moment éveillé, d'humeur charmante, puis, sans transition, le voilà qui se met à chouiner. Voulant le distraire, vous lui proposez un jouet ou vous vous mettez à faire « la petite bête qui monte ». C'est pire encore ! Ses cris redoublent et il se tortille dans son transat. Si les cris de fatigue peuvent survenir à toute heure du jour, ils sont encore plus fréquents en fin de journée, lorsque la nuit tombe. Certains bébés pleurent également tous les soirs avant de s'endormir. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Couchez votre tout-petit dans sa chambre, loin de toute agitation. Certains bébés trouvent immédiatement le sommeil, d'autres ont besoin de repasser par de gros sanglots qui les vident de leur tension. Si c'est le cas du vôtre, vous pouvez l'aider à s'apaiser en lui parlant doucement ou en fredonnant une berceuse.<o:p></o:p>Il a envie d'être pris dans les bras<o:p></o:p>
Des cris de protestations suivis de gémissements, puis de hurlements. Pas de doute : votre petit s'ennuie. Le bébé est ainsi conçu qu'il a besoin de contacts avec ses semblables et de compagnie. Las d'être assis dans son transat, ou réveillé depuis un moment dans son lit sans que vous vous en soyez aperçue, votre enfant manifeste son besoin de vous. Il a envie de se nicher dans vos bras et de respirer votre odeur, que vous vous penchiez vers lui et que vous lui parliez. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Prenez-le contre vous sans remords : non, vous n'êtes pas en train de vous faire manipuler ! Au contraire, en lui donnant le contact dont il a besoin, vous renforcez sa sécurité intérieure. Donc, à terme, vous diminuez son besoin d'être pris sans les bras.<o:p></o:p>Il a mal<o:p></o:p>
Le cri de douleur est souvent vite repéré par les mamans. S'il s'agit d'une douleur soudaine, il est perçant et aigu. Impossible de ne pas réagir immédiatement ! La douleur chronique, elle, s'accompagne de geignements faibles mais réguliers. Votre bébé émet une plainte de petit animal blessé. Là encore, mieux vaut intervenir rapidement. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Essayez de savoir où il a mal. Au cours des premiers mois, les coliques sont fréquentes. Immaturité du système nerveux, présence d'air dans les intestins, manifestation d'anxiété ? L'origine des coliques reste encore mystérieuse. Massez doucement le ventre de votre bébé et bercez-le. S'il se calme, c'est que vous êtes sur la bonne voie. S'il continue de se plaindre, vérifiez qu'il ne présente pas d'autres symptômes : fièvre (au-dessus de 38°C), vomissements, pâleur par intermittence, selles liquides, réactions cutanées, toux, écoulements du nez. Si c'est le cas, consultez votre médecin sans plus attendre.<o:p></o:p>Il est en colère<o:p></o:p>
Et il faut que vous le sachiez ! D'où ces cris particulièrement aigus, difficiles à supporter sur le plan acoustique, qui expriment une frustration intense. Il a faim et on ne lui propose pas assez vite un biberon, il a envie de bouger et on l'immobilise de longues minutes sur la table à langer, il en a assez d'être dans son lit et personne ne vient le chercher... D'une manière générale, un bébé se met en colère lorsqu'un de ses besoins n'est pas satisfait ou qu'il n'est pas compris par ses proches. Autant dire que les occasions ne manquent pas ! <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Une fois votre bébé en rage... vous n'avez plus qu'à attendre qu'il aille au bout de ses cris et qu'il se calme. Rassurez-vous, à mesure que vous allez apprendre à connaître votre enfant, vous devinerez de mieux en mieux ses besoins et serez capable d'y répondre sans contretemps. Dès lors, plus de raisons de faire des colères. Mais même si vous n'arriverez pas toujours à calmer votre enfant, ce n'est pas grave : être frustré dans certains de ses désirs l'aidera aussi à grandir.<o:p></o:p>Il est gêné<o:p></o:p>
Ses cris sont répétés et insistants. Quelque chose l'embarrasse : il a besoin de faire un rot, il a trop chaud ou trop froid, ses fesses sont mouillées... Peut-être aussi trouve-t-il qu'il y a trop de bruit ou de lumière autour de lui ? Chez un bébé, tout ce qui vient troubler sa quiétude est vécu comme grave. Il lui faudra de longues années avant de savoir relativiser ses problèmes selon leur importance. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Vous ne devinez pas ce qui est à l'origine de son malaise ? Dans le doute, prenez-le contre vous quelques minutes : le changement de position résoudra peut-être son problème d'inconfort et, si c'est un rot qui le gêne, cela peut lui permettre de s'en libérer. Profitez-en pour changer sa couche et la rafraîchir un peu. Très souvent, les appartements sont trop chauffés. La température ne devrait pas excéder 20°C. Pour ce qui est des vêtements, vous pouvez vous référer à cette règle simple : au-dessus de 25°C, un bébé peut être habillé comme un adulte. Entre 20°C et 25°C, vous lui mettrez une épaisseur de plus. En-dessous de 20°C, prévoyez en deux en plus.<o:p></o:p>Lorsque rien ne marche<o:p></o:p>
Vous avez tout essayé, rien n'y fait. C'est à croire qu'il pleure pour rien ! En réalité, il a sûrement une raison mais elle peut être difficile à deviner pour qui n'est pas voyante extralucide. Rassurez-vous, aucune maman n'est en mesure de répondre à toutes les demandes de son bébé. Et ce n'est pas parce que vous n'arrivez pas à trouver ce qui le gêne que vous ne pouvez pas lui exprimer votre compassion. Faites comprendre à votre petit que vous êtes avec lui, à ses côtés, et bien désolée de ne pouvoir le soulager. Dites simplement : « Je ne sais pas pourquoi tu pleures, je vois bien que ça ne va pas mais je ne sais pas ce que tu cherches à me dire. » <o:p></o:p>
Un bébé n'a pas toujours besoin que l'on sorte le grand jeu pour arrêter ses pleurs. Pour lui, il est essentiel aussi que ses parents soient capables de supporter, calmement et sans angoisse, qu'il pleure un bon coup afin de se détendre. Restez sereine et rassurante, et tout ira bien. Après tout, une certaine quantité de pleurs est nécessaire et témoigne même de la bonne vivacité de votre enfant. Dans ces moments-là, dites-vous que les bébés qui pleurent beaucoup sont des enfants éveillés et toniques qui se développent particulièrement bien, tant sur le plan physique qu'intellectuel. Rien de plus naturel, au fond. Comme ils dorment peu, ils ont le temps d'observer le monde qui les entoure. Et comme on s'occupe d'eux, ils ne manquent ni de conversations, ni de stimulations, ni de câlins. D'accord, ils vous accaparent un peu pendant les premiers mois. Mais quel émerveillement ensuite !<o:p></o:p>
Au-secours, je craque !<o:p></o:p>
Entendre son bébé crier met les nerfs à rude épreuve. Normal : les pleurs des tout-petits comptent parmi les sons les plus bruyants et les plus stridents qu'on puisse entendre à domicile (ils peuvent atteindre 85 décibels, soit l'équivalent d'une rue animée). Mais, surtout ils nous renvoient à notre impuissance à les soulager. De là à se dire que le rôle de mère n'est décidément pas fait pour soi et à éprouver l'envie de balancer bébé, couches-culottes, biberons et couffin par la fenêtre, il n'y a pas loin ! Pour ne pas en arriver là quelques conseils. <o:p></o:p>
Il pleure à fendre le coeur et rien n'y fait ?
Ne vous croyez pas obligée de rester à ses côtés. Installez-le bien à l'abri dans sa chambre, et allez respirer ailleurs, au besoin dans la pièce la plus éloignée. Cela vous permettra de reprendre votre calme. A l'inverse, si votre bébé vous sent excédée et tendue, ses pleurs vont redoubler.
Il s'est enfin endormi ?
Profitez-en pour faire une sieste vous aussi. Et tant pis pour la blanquette de veau ou le poulet tandoori : ce soir, ce sera pizza surgelée, yaourt et fruits au menu, et cela ne gênera personne. L'essentiel, c'est de vous occuper de vous.
Il chouine depuis une heure ?
Allez faire un petit tour dehors ensemble. Le mouvement calme les bébés et le roulement de la poussette a toutes les chances d'endormir le vôtre. Là encore, profitez-en pour vous occuper de vous faire plaisir. Faites des repérages dans les vitrines, piochez des idées pour vous habiller ou vous coiffer...
Vous sentez le ras-le-bol monter ?
N'hésitez pas à passer le relais et à vous faire aider. Confiez votre bébé à son papa, à sa grand-mère ou à une amie, et allez passer quelques heures dehors. Vous avez peut-être dans votre immeuble une voisine qui vient elle aussi d'avoir un bébé ? Essayez d'organiser des échanges de baby-sitting, cela vous fera le plus grand bien à l'une et à l'autre. A défaut, vous pouvez toujours recourir aux services de la halte-garderie de votre quartier.<o:p></o:p>Quand est-ce que ça s'arrange ?<o:p></o:p>
Sachez-le : les pleurs des bébés ont une fin. Ils débutent réellement autour de la 2e semaine, vont croissant jusque 8 à 10 semaines, puis s'apaisent vers la fin du 3e mois. C'est le moment où les coliques disparaissent, où l'enfant parvient à un certain stade de maturité cérébrale et où il commence à mieux se faire comprendre en diversifiant ses cris. Puisqu'on répond de manière adéquate à ses demandes, il a moins besoin de pleurer ! Du reste, les choses vont aller de mieux en mieux. En grandissant, il va disposer de nouveaux moyens pour s'exprimer, notamment le langage, et même apprendre peu à peu à supporter l'attente et la frustration... Le plus dur est passé ! <o:p></o:p>