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Comment aider votre enfant à avoir un bon sommeil?
Votre tout-petit refuse d'aller se coucher ? Il a du mal à s'endormir ? Il fait des cauchemars ? Voici toutes les réponses aux questions que vous vous posez.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>Faut-il être strict sur l'heure du coucher?<o:p></o:p>
Dans une certaine mesure, oui, car un tout-petit a besoin d'horaires réguliers. Attention cependant à ne pas être trop rigide. Fixez-vous plutôt une tranche horaire, par exemple entre 20 et 21 heures, à adapter selon son âge et les circonstances. Cela vous évitera certains soirs de batailler pour envoyer votre enfant au lit à 20 h 30 tapantes et d'essuyer une grosse colère. Gardez en tête qu'il y a des petits et des gros dormeurs et repérez dans quelle catégorie se range votre enfant. Vos principes vous soufflent qu'il se couche trop tard ? S'il se lève chaque matin à l'heure dite, frais et dispos, c'est qu'il a eu son compte de sommeil ! <o:p></o:p>
Comment l'amener à bien dormir?<o:p></o:p>
L'heure précédant le coucher est capitale. Quel que soit l'âge de votre enfant, le dîner n'est pas un moment où l'on règle ses comptes (c'est valable aussi entre parents!). Bien au contraire, c'est l'heure de la détente et du partage. Evitez les activités trop excitantes (une course poursuite à travers l'appartement avec papa), et les séances de télé (pas d'épisode d'Urgences par exemple). Ne l'interrompez pas brutalement dans ses jeux mais informez-le un peu à l'avance que l'heure du coucher approche. Dites-lui: «Dans dix minutes, tu vas au lit.» L'idéal est qu'il ait une activité calme dans sa chambre. Enfin, n'exigez pas que celle-ci soit impeccablement rangée. C'est très rassurant pour lui que son monde (ses jouets, ses peluches) demeure à l'identique de la journée. Il ne dort pas dans un musée! <o:p></o:p>
Pourquoi le rituel du coucher est-il indispensable?<o:p></o:p>
Dormir, c'est mourir un peu. Et ça fait peur ! Le rituel du coucher est un moment privilégié car il représente un sas entre le jour et la nuit et atténue l'épreuve de la séparation. Vous êtes - vous ou son papa - tout à lui et c'est très important ! Cela le rassure, un peu comme si vous lui donniez votre bénédiction et lui disiez: «Tu peux dormir tranquille, papa et maman sont à côté.» C'est aussi une pause tendresse, l'occasion de lui lire son histoire préférée ou qu'il vous raconte son gros chagrin de la journée. Ne sautez pas cette étape sous prétexte d'une urgence quelconque. Lorsque le parent qui a l'habitude de lire l'histoire du soir est absent, qu'il prenne la précaution de l'enregistrer sur une cassette, suggère notre spécialiste. La magie opérera de la même façon, l'absent sera présent par la voix. <o:p></o:p>
La sieste peut-elle l'empêcher de s'endormir le soir?<o:p></o:p>
Cela arrive parfois entre 3 et 6 ans, quand elle tend à disparaître. Parce qu'elle a été trop longue (plus de deux heures) ou trop tardive dans l'après-midi (réveil après 16 h 30). Mais encore une fois, tout dépend de votre enfant et de ses habitudes. Certains ont besoin de faire la sieste et se couchent sans problème le soir venu. Pour d'autres, c'est le contraire... Ils n'auront absolument pas sommeil! N'en faites pas un passage obligé le week-end et signalez-le à la maîtresse. En revanche, si votre enfant est fatigué (il bâille, geint, pleurniche pour un oui ou pour un non) et ne tient plus debout dès 19 heures, mettez-le au lit immédiatement. Il n'a pas dîné et n'a pas fait sa toilette? Cela n'a aucune importance. Ça peut attendre demain. <o:p></o:p>
Faut-il l'autoriser à se relever s'il n'arrive pas à s'endormir ?<o:p></o:p>
Bien sûr. Un événement quelconque a pu perturber le déroulement de sa journée: il s'est disputé avec un copain, sa maîtresse l'a réprimandé... Qui d'entre nous n'a pas cherché en vain le sommeil après un différend avec son patron? Votre enfant a peut-être tout simplement besoin d'un câlin dans les bras de son papa ou de sa maman. Vous pouvez en tout cas l'autoriser à feuilleter un album pendant quelques minutes. Ensuite, extinction des feux, mais sachez que le sommeil peut se faire attendre deux ou trois heures, le temps de redémarrer un nouveau cycle. Et soyez vigilant(e) car si cela se reproduit trop souvent, peut-être votre enfant vous envoie-t-il un message à décrypter. Faites-le avec l'aide de votre pédiatre. <o:p></o:p>
Pouvez-vous le réveiller au dernier moment?<o:p></o:p>
Non, dix minutes en plus ou en moins ne feront pas la différence. Il n'y gagnera que du stress. Calculez le temps nécessaire à un réveil en douceur, ajoutez quelques minutes pour le débarbouillage et l'habillage (avec ou sans votre aide) et un bon quart d'heure pour le petit déjeuner, assis à table, avec vous. Le tout en évitant la précipitation... Voilà une journée qui commence bien. <o:p></o:p>
Quel rythme adopter le mercredi et le week-end?<o:p></o:p>
Le mercredi, gardez les mêmes horaires de lever et de coucher que le reste de la semaine. En revanche, le week-end (hormis le dimanche soir, vous pouvez être un peu plus souple. Le plus important est que votre enfant suive le rythme de la maisonnée et puisse profiter de ses parents plus libres et détendus. Il se couche plus tard ? Il fera la grasse matinée samedi et dimanche matin s'il en éprouve le besoin. Bien sûr, veillez à ce que l'écart ne soit pas grand entre la semaine et le week-end : sauf exception, ne le laissez pas veiller jusqu'à minuit ni dormir le lendemain jusqu'à midi. <o:p></o:p>
Il dort de plus en plus mal, un somnifère peut-il l'aider?<o:p></o:p>
Jamais de la vie ! Non seulement c'est dangereux à long terme (votre enfant aurait du mal à s'en passer ensuite), mais c'est inefficace la plupart du temps. Il ne supprimera pas les causes de son insomnie. Les somnifères sont une drogue, au même titre que l'alcool et la cigarette ! Seul votre médecin peut prescrire un somnifère, s'il le juge nécessaire, pour un temps bref. Si votre petit dort mal nuit après nuit, parlez-en à votre pédiatre qui vous orientera, si besoin, vers un spécialiste des troubles du sommeil ou vers un psychologue<o:p></o:p>
Depuis quelques jours, il fait des cauchemars. Comment réagir ?<o:p></o:p>
Se rendre compte qu'on a des images dans la tête et s'en souvenir au petit matin, ça fait peur quand on n'a pas l'habitude. A partir de 3 ans, les cauchemars sont assez fréquents mais l'école est rarement en cause. Ils ont plutôt pour origine les horribles histoires de loups ou de sorcières que les tout-petits adorent au demeurant. Et entre 3 et 6 ans, ils sont en plein complexe d'-dipe: ils doivent lutter pour réprimer leurs pulsions à l'égard du parent de sexe opposé. La première chose à faire est de les rassurer quand les cauchemars surviennent. Et laissez-les vous les raconter le lendemain, cela permet aussi de dédramatiser. <o:p></o:p>
Changer de lit peut-il avoir des conséquences sur son sommeil ?<o:p></o:p>
Oui, surtout si ce changement est dû à l'arrivée d'un nouveau bébé dans la famille. Un lit de grand le valorise, certes, mais l'inquiète aussi... C'est difficile de grandir et de céder sa place à plus petit que soi ! Pour tous, enfants comme adultes, le lit représente un cocon, un espace personnel qu'il faut s'approprier et dans lequel on doit se sentir en confiance pour s'abandonner sereinement au sommeil. En conclusion, évitez de changer votre enfant de lit au moment de la rentrée. Chaque chose en son temps. <o:p></o:p>
Il ne tient plus debout mais fait la comédie pour aller se coucher...<o:p></o:p>
Etes-vous bien sûre de ne pas faire du lit une contrainte ou une sanction ? Méfiez-vous de ces expressions qu'on utilise régulièrement : « Si tu n'es pas sage, tu vas au lit ! » ou « File dans ta chambre, que je ne te revoie plus »... Montrez-lui au contraire qu'aller se coucher est un vrai plaisir et une nécessité pour être en pleine forme le lendemain. Faites de son lit un endroit agréable. En plus de son doudou, s'il a envie de dormir avec un jouet ou une peluche au bout du lit, pourquoi pas ? <o:p></o:p>
Ils dorment dans la même chambre. Est-ce gênant si l'aîné se couche plus tard que son petit frère?<o:p></o:p>
Non. D'autant plus que, compte tenu de l'exiguïté des appartements en ville, vous n'avez probablement pas le choix et vos enfants non plus ! Il suffit d'expliquer au plus petit - qui se couche en principe plus tôt - qu'il a besoin de plus de sommeil (ce n'est pas toujours vrai) que son frère. Les enfants doivent comprendre qu'ils sont égaux mais pas identiques : ils n'ont pas les mêmes privilèges à 4 ans et à 8 ans. <o:p></o:p>
Est-il vrai que les enfants qui dorment peu sont plus petits ?<o:p></o:p>
Nombreux sont les parents à poser la question à leur pédiatre et à s'inquiéter à tort. Car s'il est vrai que l'hormone de croissance sécrétée par l'hypophyse est produite pendant certaines phases de sommeil, une heure de plus ou de moins ne changera pas grand-chose. Pour que cela retentisse sur sa taille (qui est plus question d'hérédité), il faudrait vraiment qu'un enfant ait de gros problèmes de sommeil. Et si c'est le cas, il doit être suivi par un spécialiste. <o:p></o:p>