• Les examens médicaux spécifiques d’une grossesse gémellaire

    Considérée comme plus risquée, une grossesse gémellaire suppose une surveillance médicale plus importante, avec des examens spécifiques et plus fréquents, pour éviter toutes sortes de complications et prévenir surtout la naissance prématurée de ses jumeaux.



    La surveillance médicale d’une grossesse gémellaire comprend toute une série d’examens, régulièrement effectués, tout au long des trois trimestres.
    Les risques courus par les bébés jumeaux sont d’être prématurés, fragiles et de petit poids, à la naissance.
    Quant à la future maman, elle peut vivre une grossesse et un accouchement difficiles, et rencontrer des problèmes d’albuminurie, de très grande fatigue, et d’anémie. C’est pourquoi elle passe un examen clinique mensuel jusqu’à 24 semainesaménorrhée, puis bimensuel de 24 à 34 semaines d’aménorrhée, et hebdomadaire après 34 semaines d’aménorrhée. Elle sera systématiquement mise au repos, après 24 semaines d’aménorrhée, même s’il n’y a pas de signe d'accouchement prématuré.
    Une grossesse gémellaire a toutes les chances de se développer aussi bien qu’une grossesse ordinaire, si elle est bien suivie.

    Il s’agit de :

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    Prévenir l'accouchement prématuré ;

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    Dépister un éventuel retard de croissance in utéro (RCIU), mais aussi un risque de toxémie, notamment signalé par des problèmes de tension artérielle et la présence de protéinurie;

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    Réaliser une échographie mensuelle, pour biométrie complète des jumeaux, avec établissement d'une courbe de croissance ;

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    Rechercher, une fois par semaine, dès 20 semaines d’aménorrhée une protéinurie ;

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    Prendre la tension artérielle, à partir de 24 semaines d’aménorrhée, tous les quinze jours ;

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    Prendre la mesure de l'index de résistance placentaire des jumeaux, en cas de ralentissement de la croissance ;

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    En savoir plus :


    Un article médical sur « Grossesses gémellaires et résistance à la prévention de la prématurité ».

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    Au cours du 1er trimestre<o:p></o:p>


    Toujours effectué avant la fin du 3ème mois, par examen échographique, le diagnostic précoce d’une grossesse gémellaire permet de prendre très vite les mesures nécessaires de surveillance médicale les mieux adaptées, notamment pour prévenir les risques d’accouchement prématuré.
    Cette échographie établit également s’il s’agit de vrais ou faux jumeaux, à savoir si les futurs bébés sont placés dans une même poche ou dans deux poches, si le placenta est unique ou encore si chaque fœtus est relié à son propre placenta.

    L’attente de jumeaux est plus fatigante pour la mère et provoque plus de troubles : nausées, digestion difficile, mal au dos, jambes lourdes, varices, constipation, essoufflement…Elle entraîne également des risques d'albuminurie et d'œdème, mais aussi des problèmes d'hypertension, de diabète gestationnel et d'infections urinaires.
    Le suivi sera d’autant plus intensif pour a grossesse à un seul placenta, dite aussi monozygote, afin de contrôler le bon développement de chaque fœtus.

    Dès le premier trimestre, les futurs parents doivent choisir et contacter la maternité, pour définir le plan de surveillance. L’établissement doit être de préférence de niveau 3, car elle est équipée en technologies de surveillance et couplée avec un service de soins et réanimation néonatal.
    La surveillance peut être également réalisée à domicile, si cela s’avère nécessaire (pour éviter les déplacements), avec le concours du médecin de famille, d’une sage-femme de la PMI ou encore d’une sage-femme libérale. Une grossesse bien surveillée limite la plupart des risques.

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    Au cours du 2ème trimestre<o:p></o:p>


    Les consultations et les examens sont alors plus fréquents, avec un rythme bi-mensuel, généralement (notamment pour la recherche d'albuminurie dans les urines), et hebdomadaire pour certaines analyses.
    Le médecin vérifiera toujours s’il n’y a pas de risques d’accouchement prématuré, de toxémie et de retard de croissance in utéro (RCIU).

    Très vite, le médecin prescrit à la future maman de plus grandes périodes de « repos pathologiques », après 24 semaines d’aménorrhée, tout en lui recommandant de limiter, voire de cesser les longs trajets en voiture (dès le 5ème mois) et de réduire ses activités au bureau et à la maison. Il peut aller jusqu’à lui imposer un arrêt de travail à la mère, dès le 6ème mois. Le repos est nécessaire pour lutter contre la prématurité.

    Il lui fait prendre également des comprimés de fer et folates  plus tôt, pour prévenir l’anémie et mieux répondre à une stimulation hormonale plus forte. Il lui recommande aussi d’augmenter son apport calorique, notamment par une consommation un peu plus importante de protéines.
    Avec deux bébés, la future maman aura un ventre plus imposant, mais elle y ressentira, aussi, beaucoup plus d’agitation. Elle pourra commencer la préparation à l'accouchement, plus tôt que les autres femmes, dès le 5ème mois.

    Au cours du 3ème trimestre<o:p></o:p>


    En fin de grossesse, la surveillance médicale est toujours aussi étroite, pour suivre la bonne croissance de chaque fœtus et déceler les risques éventuels de naissance prématurée.
    Le rythme régulier des examens est maintenu, qu’il s’agisse des échographies ou des analyses d’urine bi-mensuelles - et parfois hebdomadaires, pour dépister tous risques d'albuminurie.

    Le plus souvent, le médecin prescrit un apport supplémentaire en fer et en calcium pour la future maman et un repos quasi-complet, car l’utérus est de plus en plus distendu, favorisant ainsi les contractions. Le ventre maternel s’alourdit de plus en plus et cette surcharge de poids rend les déplacements physiques de la mère plus difficiles.

    L’objectif est de mener la grossesse le plus près possible du terme, même si la durée moyenne d’une grossesse gémellaire est de 8 mois.
    Bien qu’il soit hautement médicalisé, l’accouchement de jumeaux peut être parfois imprévisible.
    Mais il peut être également déclenché par l’équipe médicale, pour éviter tout risque de vieillissement du ou des placentas.<o:p></o:p>