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Votre bébé pleure, mais qu'est-ce qu'il a ?
Rien de plus éprouvant que d'entendre son tout-petit pleurer sans parvenir à le calmer. Afin de ne pas vous inquiéter inutilement et de mieux répondre à ses demandes, apprenez à décoder ses cris.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>C'est normal !<o:p></o:p>
Le premier cri de votre bébé vous a émue jusqu'aux larmes : il est né, il respire ! De même, les jours suivants, chacun de ses pleurs soulève en vous une vague de tendresse et de compassion. Votre tout-petit ne réclame-t-il pas votre présence ? Délicieux sentiment d'être celle qui peut tout pour lui. Mais voilà, de retour à la maison, loin de se calmer, les pleurs redoublent. Ils surgissent nuit et jour, incompréhensibles, désarmants, exaspérants parfois. Mais qu'est-ce qui ne va pas, de quoi peut-il donc avoir besoin ? On le nourrit, on le change, on lui tapote le dos, on le berce... Rien n'y fait. Pour un peu, on en pleurerait aussi ! Et si on n'était pas à la hauteur, si on n'était pas une bonne mère ? <o:p></o:p>
Pleurer, pour un bébé c'est normal. C'est même une chose qu'il faudrait que toutes les mamans sachent. On a tendance à interpréter les cris d'un tout-petit comme le signe d'un mal-être, mais pleurer, c'est dans la façon d'être du bébé. Cela témoigne de son instinct de vie. Un bébé qui ne pleure pas est plus inquiétant car c'est un enfant qui ne réclame pas ce dont il a besoin. Or ce n'est pas parce qu'il ne demande rien qu'il n'a besoin de rien. Il va donc falloir beaucoup s'en occuper, le solliciter, proposer sans attendre qu'il réclame. Un travail de tous les instants, en somme.<o:p></o:p>
Son premier langage<o:p></o:p>
On le voit, pleurer ne sert pas à rien. C'est une façon pour le bébé d'entrer en communication et de faire savoir ce dont il a envie. Il a faim, il est fatigué, il veut être pris dans les bras, il a mal quelque part... <o:p></o:p>
Parfois, pleurer est aussi le moyen de se libérer des tensions qui l'habitent. Stressé, notre tout-petit ? Mais oui ! Un bébé est terriblement sollicité par le monde qui l'entoure. Tout est nouveau pour lui et tout le tente. Il observe, écoute, s'efforce de tenir sa tête, essaie de mémoriser ce qu'il voit. C'est très fatigant. Les nourrissons qui s'endorment facilement récupèrent, les autres s'épuisent. Pour eux, pleurer est un soulagement. Les pleurs ont un pouvoir apaisant, c'est bien connu. Ne sommes-nous pas les premières à reconnaître que pleurer nous a « fait du bien » ? Votre bébé aussi, à sa façon, se fait du bien.
Reste que, dans certains cas, ses cris expriment un besoin spécifique et appellent une réponse précise. Mais comment les décoder ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que la façon de communiquer des tout-petits n'est pas claire. Tous les pleurs des nourrissons se ressemblent, on dirait des pleurs de faim. D'ailleurs, si on les fait téter, la plupart du temps ils se calment. Difficile de savoir si c'était la bonne réponse !<o:p></o:p>Besoin d'être rassuré<o:p></o:p>
Une chose au moins est sûre, c'est qu'il faut toujours répondre à l'appel de votre bébé. En réagissant à sa demande, vous lui signifiez qu'il n'est pas seul, que vous avez perçu son mal-être et que vous allez tenter d'y apporter remède. <o:p></o:p>
Les trois premiers mois, les nourrissons ont tendance à pleurer beaucoup pour créer du lien, s'assurer qu'on va s'occuper d'eux. Répondre vite - et si possible de façon adaptée - les aide à se forger une image rassurante du monde qui les entoure. C'est un monde accueillant puisqu'il sait les reconnaître en tant qu'individus et leur faire leur place. Les psychologues s'insurgent contre cette idée répandue qui voudrait qu'en prenant un bébé qui pleure dans ses bras ou en répondant systématiquement à ses appels, on en fasse un enfant capricieux. Le caprice n'existe pas chez les tout-petits. Cela suppose une structuration mentale qu'ils n'ont pas. Un bébé qui a envie d'être pris dans les bras et se calme dès qu'il est blotti contre vous n'est pas en train de faire un caprice. Il a simplement obtenu ce dont il avait besoin.
Pour exprimer ses demandes, votre bébé dispose de tout un répertoire de pleurs qui vont du simple geignement au véritable cri de rage, en passant par des modulations diverses et variées. Même si chaque enfant est unique et possède ses propres intonations, il existe de grands types de cris qui semblent commun à tous les petits d'homme. famili les a passés en revue pour vous aider à les identifier. Ainsi, grâce également à la connaissance intime que vous avez de votre bébé, vous pourrez sans doute mieux décoder ses demandes et y répondre de façon adaptée.<o:p></o:p>Il a faim<o:p></o:p>
Un son strident, suivi d'une inspiration. Puis les sons repartent de plus belle, brefs, vigoureux, rythmés, et augmentent en intensité à mesure que votre bébé s'impatiente. Pour les parents, les cris de faim sont sans doute les plus faciles à identifier, même s'ils ne coïncident pas forcément avec les heures prévues pour les biberons. Ce sont aussi les plus fréquents. Au cours des semaines, la faim est à l'origine de la plupart des pleurs des bébés, en particulier la nuit. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Il faut savoir que la faim, chez le bébé, devient vite douleur et angoisse : elle doit vite être satisfaite. Donnez-lui le sein ou un biberon, même s'il a déjà bu il y a deux heures la quantité prescrite par le pédiatre. Rassurez-vous, un bébé ne boit jamais trop. Si la faim n'est pas à l'origine de ses pleurs, il détournera la tête ou fermera la bouche. Il se peut aussi que votre tout-petit tète quelques minutes sans faim véritable mais qu'il y trouve l'apaisement dont il avait besoin.<o:p></o:p>Il est fatigué<o:p></o:p>
Cela commence par des pleurnichements sans cause apparente. Votre bébé vient de passer un moment éveillé, d'humeur charmante, puis, sans transition, le voilà qui se met à chouiner. Voulant le distraire, vous lui proposez un jouet ou vous vous mettez à faire « la petite bête qui monte ». C'est pire encore ! Ses cris redoublent et il se tortille dans son transat. Si les cris de fatigue peuvent survenir à toute heure du jour, ils sont encore plus fréquents en fin de journée, lorsque la nuit tombe. Certains bébés pleurent également tous les soirs avant de s'endormir. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Couchez votre tout-petit dans sa chambre, loin de toute agitation. Certains bébés trouvent immédiatement le sommeil, d'autres ont besoin de repasser par de gros sanglots qui les vident de leur tension. Si c'est le cas du vôtre, vous pouvez l'aider à s'apaiser en lui parlant doucement ou en fredonnant une berceuse.<o:p></o:p>Il a envie d'être pris dans les bras<o:p></o:p>
Des cris de protestations suivis de gémissements, puis de hurlements. Pas de doute : votre petit s'ennuie. Le bébé est ainsi conçu qu'il a besoin de contacts avec ses semblables et de compagnie. Las d'être assis dans son transat, ou réveillé depuis un moment dans son lit sans que vous vous en soyez aperçue, votre enfant manifeste son besoin de vous. Il a envie de se nicher dans vos bras et de respirer votre odeur, que vous vous penchiez vers lui et que vous lui parliez. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Prenez-le contre vous sans remords : non, vous n'êtes pas en train de vous faire manipuler ! Au contraire, en lui donnant le contact dont il a besoin, vous renforcez sa sécurité intérieure. Donc, à terme, vous diminuez son besoin d'être pris sans les bras.<o:p></o:p>Il a mal<o:p></o:p>
Le cri de douleur est souvent vite repéré par les mamans. S'il s'agit d'une douleur soudaine, il est perçant et aigu. Impossible de ne pas réagir immédiatement ! La douleur chronique, elle, s'accompagne de geignements faibles mais réguliers. Votre bébé émet une plainte de petit animal blessé. Là encore, mieux vaut intervenir rapidement. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Essayez de savoir où il a mal. Au cours des premiers mois, les coliques sont fréquentes. Immaturité du système nerveux, présence d'air dans les intestins, manifestation d'anxiété ? L'origine des coliques reste encore mystérieuse. Massez doucement le ventre de votre bébé et bercez-le. S'il se calme, c'est que vous êtes sur la bonne voie. S'il continue de se plaindre, vérifiez qu'il ne présente pas d'autres symptômes : fièvre (au-dessus de 38°C), vomissements, pâleur par intermittence, selles liquides, réactions cutanées, toux, écoulements du nez. Si c'est le cas, consultez votre médecin sans plus attendre.<o:p></o:p>Il est en colère<o:p></o:p>
Et il faut que vous le sachiez ! D'où ces cris particulièrement aigus, difficiles à supporter sur le plan acoustique, qui expriment une frustration intense. Il a faim et on ne lui propose pas assez vite un biberon, il a envie de bouger et on l'immobilise de longues minutes sur la table à langer, il en a assez d'être dans son lit et personne ne vient le chercher... D'une manière générale, un bébé se met en colère lorsqu'un de ses besoins n'est pas satisfait ou qu'il n'est pas compris par ses proches. Autant dire que les occasions ne manquent pas ! <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Une fois votre bébé en rage... vous n'avez plus qu'à attendre qu'il aille au bout de ses cris et qu'il se calme. Rassurez-vous, à mesure que vous allez apprendre à connaître votre enfant, vous devinerez de mieux en mieux ses besoins et serez capable d'y répondre sans contretemps. Dès lors, plus de raisons de faire des colères. Mais même si vous n'arriverez pas toujours à calmer votre enfant, ce n'est pas grave : être frustré dans certains de ses désirs l'aidera aussi à grandir.<o:p></o:p>Il est gêné<o:p></o:p>
Ses cris sont répétés et insistants. Quelque chose l'embarrasse : il a besoin de faire un rot, il a trop chaud ou trop froid, ses fesses sont mouillées... Peut-être aussi trouve-t-il qu'il y a trop de bruit ou de lumière autour de lui ? Chez un bébé, tout ce qui vient troubler sa quiétude est vécu comme grave. Il lui faudra de longues années avant de savoir relativiser ses problèmes selon leur importance. <o:p></o:p>
Comment répondre ?
Vous ne devinez pas ce qui est à l'origine de son malaise ? Dans le doute, prenez-le contre vous quelques minutes : le changement de position résoudra peut-être son problème d'inconfort et, si c'est un rot qui le gêne, cela peut lui permettre de s'en libérer. Profitez-en pour changer sa couche et la rafraîchir un peu. Très souvent, les appartements sont trop chauffés. La température ne devrait pas excéder 20°C. Pour ce qui est des vêtements, vous pouvez vous référer à cette règle simple : au-dessus de 25°C, un bébé peut être habillé comme un adulte. Entre 20°C et 25°C, vous lui mettrez une épaisseur de plus. En-dessous de 20°C, prévoyez en deux en plus.<o:p></o:p>Lorsque rien ne marche<o:p></o:p>
Vous avez tout essayé, rien n'y fait. C'est à croire qu'il pleure pour rien ! En réalité, il a sûrement une raison mais elle peut être difficile à deviner pour qui n'est pas voyante extralucide. Rassurez-vous, aucune maman n'est en mesure de répondre à toutes les demandes de son bébé. Et ce n'est pas parce que vous n'arrivez pas à trouver ce qui le gêne que vous ne pouvez pas lui exprimer votre compassion. Faites comprendre à votre petit que vous êtes avec lui, à ses côtés, et bien désolée de ne pouvoir le soulager. Dites simplement : « Je ne sais pas pourquoi tu pleures, je vois bien que ça ne va pas mais je ne sais pas ce que tu cherches à me dire. » <o:p></o:p>
Un bébé n'a pas toujours besoin que l'on sorte le grand jeu pour arrêter ses pleurs. Pour lui, il est essentiel aussi que ses parents soient capables de supporter, calmement et sans angoisse, qu'il pleure un bon coup afin de se détendre. Restez sereine et rassurante, et tout ira bien. Après tout, une certaine quantité de pleurs est nécessaire et témoigne même de la bonne vivacité de votre enfant. Dans ces moments-là, dites-vous que les bébés qui pleurent beaucoup sont des enfants éveillés et toniques qui se développent particulièrement bien, tant sur le plan physique qu'intellectuel. Rien de plus naturel, au fond. Comme ils dorment peu, ils ont le temps d'observer le monde qui les entoure. Et comme on s'occupe d'eux, ils ne manquent ni de conversations, ni de stimulations, ni de câlins. D'accord, ils vous accaparent un peu pendant les premiers mois. Mais quel émerveillement ensuite !<o:p></o:p>
Au-secours, je craque !<o:p></o:p>
Entendre son bébé crier met les nerfs à rude épreuve. Normal : les pleurs des tout-petits comptent parmi les sons les plus bruyants et les plus stridents qu'on puisse entendre à domicile (ils peuvent atteindre 85 décibels, soit l'équivalent d'une rue animée). Mais, surtout ils nous renvoient à notre impuissance à les soulager. De là à se dire que le rôle de mère n'est décidément pas fait pour soi et à éprouver l'envie de balancer bébé, couches-culottes, biberons et couffin par la fenêtre, il n'y a pas loin ! Pour ne pas en arriver là quelques conseils. <o:p></o:p>
Il pleure à fendre le coeur et rien n'y fait ?
Ne vous croyez pas obligée de rester à ses côtés. Installez-le bien à l'abri dans sa chambre, et allez respirer ailleurs, au besoin dans la pièce la plus éloignée. Cela vous permettra de reprendre votre calme. A l'inverse, si votre bébé vous sent excédée et tendue, ses pleurs vont redoubler.
Il s'est enfin endormi ?
Profitez-en pour faire une sieste vous aussi. Et tant pis pour la blanquette de veau ou le poulet tandoori : ce soir, ce sera pizza surgelée, yaourt et fruits au menu, et cela ne gênera personne. L'essentiel, c'est de vous occuper de vous.
Il chouine depuis une heure ?
Allez faire un petit tour dehors ensemble. Le mouvement calme les bébés et le roulement de la poussette a toutes les chances d'endormir le vôtre. Là encore, profitez-en pour vous occuper de vous faire plaisir. Faites des repérages dans les vitrines, piochez des idées pour vous habiller ou vous coiffer...
Vous sentez le ras-le-bol monter ?
N'hésitez pas à passer le relais et à vous faire aider. Confiez votre bébé à son papa, à sa grand-mère ou à une amie, et allez passer quelques heures dehors. Vous avez peut-être dans votre immeuble une voisine qui vient elle aussi d'avoir un bébé ? Essayez d'organiser des échanges de baby-sitting, cela vous fera le plus grand bien à l'une et à l'autre. A défaut, vous pouvez toujours recourir aux services de la halte-garderie de votre quartier.<o:p></o:p>Quand est-ce que ça s'arrange ?<o:p></o:p>
Sachez-le : les pleurs des bébés ont une fin. Ils débutent réellement autour de la 2e semaine, vont croissant jusque 8 à 10 semaines, puis s'apaisent vers la fin du 3e mois. C'est le moment où les coliques disparaissent, où l'enfant parvient à un certain stade de maturité cérébrale et où il commence à mieux se faire comprendre en diversifiant ses cris. Puisqu'on répond de manière adéquate à ses demandes, il a moins besoin de pleurer ! Du reste, les choses vont aller de mieux en mieux. En grandissant, il va disposer de nouveaux moyens pour s'exprimer, notamment le langage, et même apprendre peu à peu à supporter l'attente et la frustration... Le plus dur est passé ! <o:p></o:p>